OUF ! Finisher pour la 2ème fois à ROTH, quel bonheur !

Me voici de retour après 10 jours de folie en Allemagne.
Après presque 14 heures de vol depuis la Réunion, il fallait à tout pris bien vivre cette journée du 2 juillet.
Accompagné de mon épouse (merci camille) j’ai pris l’avion avec beaucoup d’assurance et surtout de motivation. Arrivé sur le site le mardi après midi (27 juillet) j’ai rencontré le directeur du Quelle Challenge (qui est un ami maintenant, merci Félix) et j’ai été voir la mise en place l’arrivée au stade et là je me voyais déjà entrain de franchir ce stade, j’ai eu des frissons et tout d’un coup une grosse respiration avec il faut dire, une peur, un stress qui ne m’a plus quitté jusqu’au départ le dimanche matin.

L’organisation mise en place est extraordinaire et monstrueux je n’avais pas de question à me poser tout se déroulait tout seul, il faut suivre les consignes et malgré les 4000 participants, jamais, je dis bien jamais j’ai eu à faire la queue pour quoi que ce soit.
Le samedi matin je fais une reconnaissance d’une partie du circuit avec le TEAM ETC.
Le samedi après midi je déposais mon vélo à 10 km de l’arrivée (départ de la natation).

Dimanche debout à 3h30 et p’déj conventionnel et direction vers le départ et je suis
présent sur le site de natation à 4h55 pour un départ à 7h20 (la première vague part à 6h20 et la 7ème. à 7h20)
En attendant mon départ nous nous étirons, relaxons sur la musique du film Pearl HARBOR,
Cette journée va être une journée particulière. Camille est parmi les VIP (elle nous racontera sa journée en tant que VIP à travers son récit et vue de l’extérieur cette ironman ) et peut me rejoindre dans les parcs donc quel joie pour moi de pouvoir partager mes sentiments avec mon épouse et elle pouvait me faire des photos : cela permet de me relâcher…

Et Hop ! 7h20 : départ natation. Confiant je me mets en première ligne confiant. Je m’ élance au coup de canon et je me sens bien, trop même.
Conscient de la journée qui m’attend, je ralentis la cadence et je nage sans grosse difficulté sauf une fois pour enlever le trop d’eau dans mes lunettes qui me gênait avec le soleil de côté. Donc les 3,8 km en 1h15 et j’ai respecté mes pulsations un temps moyen je vous l’accorde mais je sors de l’eau bien.
Je m’engage dans la transition et me voilà parti pour le vélo . Je suis heureux car je n’ai pas traîné en transition 4 minutes.

Je monte sur mon vélo, je commence à pédaler et je sens que je n’avance pas, et je me dis Vélo de M…. je viens de l’acheter je m’énerve un peu et je constate que j’ai crevé. Déception soudaine et fort heureusement, l’équipe de MAVIC n’est pas loin et me dépanne. Super je repars après 4 minutes d’arrêt.

Après seulement 300 m, mon pneu arrière me lâche à son tour car je l’avais trop gonflé la veille, et là, reparti pour réparer.. et je me dis ce sont les imprévus de la course à gérer et je reste positif et encore 4 mn d’arrét et repart cette fois ci sans aucune chambre à air.
Et me voilà repartis en respectant mes puls que j’avais prévu (sur le conseil de mon entraîneur GUY HEMERLIN que je finirai jamais de remercier).
Première boucle de 85km en 2h55 Heures. Je commence ma deuxième boucle et j’essais de m’alimenter régulièrement car je ne veux pas commettre les erreurs de l’année dernière.
Le coup de barre arrive sur cette deuxième boucle, donc je ralentis un peu, et en plus avec ce vent de face et parfois de travers me donne « du fil à retordre »et c’est à ce moment qu’on se dit que c’est dur il faut que je tienne car je « souffre énormément » et je n’ai pas pu apprécier mon nouveau cannondale comme il se doit.
Je dépose le vélo après 6h44 pour faire les 180 kms, et je suis un peu déçu mais content car c’est mieux que l’année dernière et surtout, depuis la natation jusque là je n’ai eu aucune douleur, j’étais bien.



A la transition vélo course à pied, camille est toujours là et me prend en photos, tous les bénévoles sont disponibles plus qu’il en faudrait (merci à eux et Bravo) pour les athlètes. Ils s’occupent de nous au moindre détail…

La transition me prend ;Gateau de riz, coca ….Je mange bien… et je suis parti pour le marathon (42.2 km) Il est 15h25 de l’après midi.

Je cours, je respecte toujours mes puls, tout va bien pas de douleur jusqu’au 23ème km. Je commence à sentir des crampes me monter aux cuisses, je ralentis et je bois bien.

Au 26ème km je vois Camille qui m’attend et là elle m’accompagne sur 500 m on trottine et je lui dis que je ne vais pas bien, que j’ai des crampes, et je n’arrivais plus à respirer…. Arrivé au ravitaillement, je mange bien je bois bien et je laisse mon épouse et je suis très ému…. J’ai envi de pleurer, de crier car j’ai mal, je pense à mon fils qui a eu son bac S avec mention très bien, je pense fort à ma famille et tout doucement, je me sens repartir sur un footing alors que je trottinais..
Je continu à courir jusqu’au 32ème km avec la conviction que j’y arriverai, ça y est c’est la fin…

Et bien non, la fin est encore plus dure…. Au 32ème je n’arrivais plus à respirer, je marchais vite pour retrouver une respiration et me remettais à courir… jusqu’au…….
Les 10 derniers kms ont été très durs… mais j’y suis arrivé.
Après 13h29 d’effort, je franchis la ligne avec une émotion, tout acclamé pour un public qui crie mon nom, je me vois sur l’écran géant et j’entends l’animateur me féliciter et annoncer que je viens de la Réunion et là, fatigué, épuisé, éreinté, je me sens des ailes, je me sens léger, je me sens vainqueur car j’ai vaincu et réussi.. Mon objectif a été atteint, j’ai fait 1h05 de moins que l’année dernière (14h32). Je suis submergé par l’émotion.

Ensuite, après toutes les acclamations, je me rends au massage, j’essais de manger je n’y arrive pas, j’essais de parler je n’y arrive pas. Il m’a fallu un peu de temps pour me retrouver et pouvoir apprécier la fête, et accueillir les derniers.

En tous les cas, ce que je peux vous dire 2 choses :
1) Il faut faire ROTH pour comprendre et vivre ROTH pour allier sport, amitiés, convivialité, amour du sport, et surtout constater et apprécier le professionnalisme de ces personnes qui nous permettent de bien vivre cet IRONMAN.
2) Ne jamais abandonner à ROTH pour ne pas rater cette arrivée, trop trop belle, monstrueuse, on est porté, on est respecté, quelque soit ton chrono, tu es un FINISHER et on te le fais savoir….

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